Premiers pas sur l`ile de la tentation
Là, au moment où je vous écris, je bénis la clim’ qui me permet de vivre sans trop me plaindre, et en plus de vous écrire sans que mes doigts rongés ne ripent sur les touches dégoulinantes de transpiration de mon clavier.
Clavier sur lequel je récupère mes accents, vous le remarquerez.
Le voyage a été long et pénible, comme d’habitude, on a survolé de belles contrées, et si l’on avait volé de jour, on aurait vu l’Everest à notre gauche, c’est ballot. Y’aura plus qu’a y aller en trek, maintenant. On s’est levés samedi à 13h30 du matin, réveillés par un « A table ! » qui nous a réservés du canard, du riz, des grosses moules, des légumes, de la papaye, de la soupe de poisson, bref, l’ami Ricoré n’a qu’a bien se tenir. Et s’il a du temps, qu’il vienne aussi me sauver en m’apportant des croissants au beurre. A la fin du repas, j’ai vu la mère de Hui-Mei sursauter : l’anguille prévue pour le repas du soir se promenait dans le cuisine, échappée de son seau… pendant qu’un gekko (lézard des tropiques) se promenait sur la vitre de la cuisine, probablement mort de rire. Bref, après ce réveil tout en douceur, après-midi tranquille, normal : piqûres de moustique, trois douches par jour, coups de fil à la famille, déballage des valises, clim’… Mardi, on monte à Taipei car j’ai un entretien dans un institut (a priori réputé) pour donner des cours de français dès début octobre. Ils ont l’air pressés alors ça devrait marcher. Et dans ce cas, dès mercredi, on recherche un appart’ en ville. Les choses pourraient donc aller très vite, et c’est très bien comme ça. Pas le temps de se faire du souci ! On va aller vivre dans le béton de la capitale, alors que chez les beaux-parents poussent bananes et papayes comme les champignons en Sologne. C’est vous dire la fraîcheur ambiante. Sinon, l’intégration se fait bien, les jeux vidéo du grand-frère aidant. Rien de mieux que le rire pour s’intégrer, non ? Et puis le père a l’air bien content d’avoir ses trois grognelets sous les yeux, ça lui allège les mœurs. En fait, en résumé, tout se passe bien, la vie va prendre son cours normal dès que nous serons installés tranquillement chez nous à Taipei. Mes messages ne sont pas encore très brillants, je suis mal installé, mais dès que nous aurons internet à la maison, ceux à qui mon ancien blog de Chine rythmait la vie en 2005-2006 ne devraient pas être trop déçus, je sens que je vais avoir des monstruosités à raconter. C’est comme un intuition… Et des photos à prendre aussi.
Message enfin pour ma grand-mère : « je te promets d’écrire des mails persos dénués de toute vulgarité dès que possible. Des mails bien chiadés dans un français standard et sans insanités. Ca va pas être facile. Gros gros bisous »
Voilà, à mon retour de Taipei vous aurez des nouvelles, mes vilains. Promis.